Femme active et culpabilité
Vous est- il déjà arrivé de vous sentir coupable ? Coupable au travail, de ne pas être avec votre conjoint ou vos enfants ? Coupable de retrouver avec vos enfants alors que vous n’avez terminé votre travail ? Coupable de ne pas avoir pu terminer vos tâches ménagères ou professionnelles au lieu de vous satisfaire de ce qui a été accompli ?
Si vous vous reconnaissez dans ces descriptions, vous êtes au bon endroit. Ensemble nous allons découvrir ce qui explique ce sentiment qui est à l’origine de bien des souffrances. Et qui constitue une entrave majeure à une vie pleinement épanouie.
Les études scientifiques l’affirment, en tant que femmes nous sommes plus enclines à la culpabilité que nos homologues masculins. Et d’ailleurs 96% d’entre nous se sentent coupables au moins une fois par jour . Ce qui est interpellant quand on en connait les méfaits sur la santé psychique, physique et sur nos relations . Un véritable poison dans nos vies.
Mais qu’est ce qui nous fait nous sentir à ce point coupable ? Voyons ensemble les quatre explications principales.
1. Femme active et culpabilité – Les croyances sociétales
La première explication réside dans les croyances sociétales. Il existe une opinion répandue selon laquelle nous devons trouver un équilibre entre vie privée & professionnelle et le maintenir. Or vous en conviendrez, la femme contemporaine est multitâche. Elle gère tout ou presque et, idéalement le plus parfaitement possible.
Elle est à la fois, femme, active, épouse, mère, infirmière, couturière, enseignante, cuisinière, etc…Et quand elle n’arrive pas à tout contrôler pour maintenir cet équilibre tant recherché, elle culpabilise.
Mais comment rester dans cet équilibre plus apparenté à du contrôle ? Quand on sait que rester en équilibre signifie : « la capacité de conserver une position sans perdre le contrôle. C’est comme si on vous disait de fermer les yeux, de mettre vos bras long du corps et de rester immobiles . Et on conclut : Vous êtes en équilibre. Vous trouverez certainement celà ridicule.
En effet, en tant que femmes nous ne sommes jamais immobiles c’est évident. Nous sommes constamment en mouvement. En permanence entrain faire des choix sur la façon d’organiser nos journées, tout en réfléchissant simultanément aux vingt autres choses à faire sur notre to do List. Alors ce que certains appellent « être multitâche » d’autres appellent cela « être en déséquilibre » .
2. L’auto-sabotage
La deuxième explication est notre propension à l’auto-sabotage. Les psychologues et les philosophes se sont longtemps penchés sur cette tendance que nous avons. Des études rapportent d’ailleurs que dès leur onzième année, les filles commencent à développer des pensées autocritiques.
Mais qu’est-ce que l’auto sabotage exactement ? C’est cette petite voix dans nos têtes, ce critique intérieur qui nous répète des phrases telles que « tu n’es pas assez, tu n’as pas fait ce qu’il fallait, tu n’es pas à la hauteur, tu n’es pas capable, tu n’y arrives pas, tu ne mérites pas cette promotion, cette relation, ces vacances, etc… ».
3. La tyrannie de la perfection
La troisième explication est la tyrannie de la perfection ou le syndrome de la première de classe. Ce type de mécanisme est favorisé par l’environnement compétitif dans lequel on vit mais prend souvent naissance dans l’environnement dans lequel on a grandi.
Si je fais tout bien comme il faut, j’aurai la première place, l’attention, la reconnaissance voire l’amour d’autrui. Ainsi, si j’ai le bon corps, que je pratique du sport et que je coche toutes les cases des critères attendus par X ou Y ou la société, etc…Je pourrai alors enfin me poser et peut être m’accepter. Autant vous dire que cela n’arrive jamais
Car dans notre société en perpétuel mouvement, il y en aura toujours une autre qui est plus rapide, plus efficace, plus performante, plus compétente, etc.. Et cela nous fait glisser dans le piège de la comparaison et de la compétition. C’est ainsi que le tyran en nous se dresse allant jusqu’à se priver d’honorer nos besoins de bases comme se nourrir, se reposer sous peine de culpabiliser. Certaines vont même jusqu’à culpabiliser d’être malade.
4. La difficulté à dire non
La quatrième explication réside dans la difficulté à dire non. Ce sont ces femmes qui se sentent responsables de ce que les autres vivent et s’oublient au passage. Davantage à l’écoute des besoins des autres au détriment des leurs. Mécanismes dont souvent elles n’ont pas conscience. Elle n’arrivent pas à dire non et si elles le font malgré elles, elles se sentent coupables .
Femme active et culpabilité.
En définitive vous l’aurez compris, combien nous pouvons être assujetties à la culpabilité. Qu’il constitue un véritable poison dans nos vies tant il nous prive de notre liberté d’être et d’exister pour qui nous sommes . Et dont il grand temps de s libérer pour vivre une vie épanouie.
Dans un prochain article, je vous partagerai l’impact de ce sentiment sur nos vies et comment s’en libérer pour emprunter le chemin vers une vie pleinement épanouie.
Dites-moi en commentaires dans quelle situation il vous arrive de vous sentir coupable et quelle explication a fait le plus écho en vous ?
A très bientôt
Nadia Toual